Manzanares continue, Talavante confirme ! et Castella revient …
par

Plaza de toros de Madrid : 11ème de la San Isidro
Pourtant cela avait très mal commencé ; Les deux premiers toros de Parladé terciados très protestés ,faibles , sans moteur,et un troisième mieux fait mais avec les mêmes défauts. Les deux suivant de Juan Pedro Domecq , et le dernier un autre Parladé, de buen trapio, transmettaient. Autrement dit une corrida en deux parties, la première pas bonne et le seconde de grande qualité.
Donc nous passerons sur les trois premiers avec qui les toreros récoltèrent plus d’invectives que d’applaudissements de la part d’un certain secteur.
Sebastien Castella accueillit son second toro par delantales très douces.et templées.Il inicia sa faena de muleta par statuaires, mais le toro est distrait et le terrain des barrières ne semble pas le plus propice. Sebastien gagne le centre et cite de loin. Le toro répond et les séries se font de plus en plus centrées.Deux séries de naturelles furent les points d’orgue. Sebastien réduisit les distances, peut-être un peu trop vite et sa faena eut un gôut d’inachevé. Heureusement un bon coup d’épée lui permit de décrocher un trophée, protesté quand même par une partie du public.
L’attente de las Ventas envers Manzanares est assez symbolique de ce que l’on espère de lui. Il dégage une assurance telle que cela transcende même sa cuadrilla , réalisant une brega époustouflante ! Mise en suerte, capote, banderilles, pas une faute ! Un grand moment de tauromachie et le public de las Ventas ne s’y est pas trompé en leur faisant une énorme ovation.
Delantales très rondes , en tournant sur la ceinture prirent la mesure de ce cinquième. Ensuite, un silence de cathédrale, l’attente…et puis , prenant le temps , choisissant soigneusement son terrain ,la distance, le placement, Manzanares cite de la droite et déclenche des « Olé » comme Madrid n’en n’a pas crié depuis longtemps. Certes, ce ne fut pas tout à fait aussi templé que la dernière fois, mais tellement profond ! Les naturelles furent belles aussi , mais le toro était un peu court. Un grand volapié vint parachever sa faena et lui valut une oreille de poids.
Talavante devait confirmer et il confirma de belle façon, qui aurait pu aussi être tragique, se faisant accrocher par la taleguila lors de manoletinas finales et subissant une très forte voltereta.. Ce dernier Parladé était très beau, bien fait , très armé et le plus difficile. Charge violente, corne chercheuse par moments, il fallait le consentir. Commencée au centre qui semblait être le bon terrain, le toro s’enfuit aux planches d’un seul coup ! Talavante lui courut après et là, le toro se livra de façon extraordinaire, humiliant bien . Talavante planta les pieds car le bicho ne pardonnait rien. Deux belles séries de natuerelles, longues, pures firent rugir les tendidos !La grande porte s’entrouvrait ! Hélas, il pincha et l’entière qui suivit nécessita le descabello. Grande vuelta très applaudie.
Toros de Parlade (1°,2, 3°,6)) et deux de Juan Pedro Domecq (4°,5°) en remplacement des Garcigrande initialement prévus
Sébastien Castella : silence et ’oreille
José María Manzanares : applaudissements etoreille
Alejandro Talavante :silence et vuelta
C.H