Le poder du Juli et la classe de Manzanares !
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Bilbao le 26 août, 6ième corrida de la Semana Grande
El Juli et Jose Marie Manzanares ont coupé chacun une oreille, c’est le résultat brut. Mais Manzanares aurait pu en couper deux, sans oublier Ponce qui se vit priver d’un trophée à son second pour un coup d’épée un peu bas.
Mais à mon avis le grand vainqueur de l’après-midi est le Ganadero. Parce qu’il a quand même fallu tout le savoir et le pouvoir des trois Maestros (et Dieu sait s’il est grand )pour faire croire à une "bonne" corrida .
Dans d’autres mains, on allait sûrement vers un petit désastre.
Le seul toro qui transmit un plus peu fut le sixième, noble et marquant moins d’attirance aux planches que ses frères. Manzanares put alors faire étalage de toute sa classe avec des derachazos profonds et enroulés, des naturelles sans fin et un grand coup d’épée ,(quoique parti d’un peu loin), mais qui fit rouler à terre le bicho instantanément.Une oreille et pétition pour la seconde.
El Juli ne put rien faire à son premier qui s’enfuyait aux barrières dès qu’il le pouvait. Son second se blessa en sautant spectaculairement sur le burladero derrière lequel un banderillero s’était réfugié. Il fut remplacé par un Ortigao Costa, très armé mais avec le même "moral", c’est à dire plus fuyard qu’offensif. Le Juli fit encore démonstration de toute sa science en changeant les terrains chaque fois que le toro baissait d’un ton. Et puis il y eut une dernière série de naturelles sublimes quand le Maestro se fit accrocher la muleta et bousculer légèrement. On sentit alors là tout ce que le Maestro avait encore en réserve s’il y avait eu matière à travailler.
Ponce touche un premier toro soso, mais qui semble apprendre très vite. Il abrégea. Son second fuyard permit à Ponce qui aime bien toréer aux barrières de dessiner de magnifiques passes autant à droite qu’à gauche , parsemées de détails dont il a le secret. Dommage que ses épées soient toujours ou presque aussi "basses".
Toros d’El Ventorillo plus un d’Ortigoa Costa (5ième)
Enrique Ponce : Silence et vuelta.
El Juli : Silence et une oreille.
J. M. Manzanares : Salut au tiers et une oreille.
C.H