La race perdue des Victorinos
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Bilbao, 25 août, 5ième corrida de la Semana Grande
Les quatre premiers toros étaient complétement anovillados . Un manque de trapio très étonnant pour une plaza comme Bilbao !
Heureusement que les pitons étaient là !
Le premier de Padilla, petit, faible ne transmettait pas et Padilla avait la tronche des mauvais jours. vite fait, mal fait, au suivant ....
Le Cyclone se Jerez retrouva de la puissance à son second, en allant se poster à genoux devant la porte des toriles pour une puerta gayola ajustée suivie d’une larga de rodillas au fil des barrières. Banderilles "Padillesques" et brindis au centre. Le toro est noble, mobile mais un peu fade et Padilla en profite un maximum à droite comme à gauche dans des séries données avec un certain temple . Un très bon coup d’épée fera tomber une oreille.
Diego Urdiales hérita lui aussi d’un premier toro petit et noblon ; mais manquant lui aussi de transmission. Il lui donna des passes engagées , mais sans pouvoir lier et termina par une série à doite très aguantée. Un grand estoconazo aurait pu lui valoir une oreille .
A son second (602 kg avec du trapio, celui-là) semblait avoir quelques qualités exploitables . Diego le brinda au public et là d’un seul coup le toro se réserva. Est-ce les piques (traseras sur les épaules...) qui sont à l’origine du changement subit du comportement ?(toro descompuesto )Urdiales ne put qu’exécuter qu’un macheteo ( passes de piton à piton) afin de pouvoir porter l’estocade rapidement.
Le Cid revient, c’est sûr et c’est bien. Il retrouve le sitio et le sourire. Les pasitos por atras, ont disparu comme par enchantement et pourtant son premier toro était le plus exigeant du lot. Belles séries de naturelles, centrées et templées, la corne gauche étant la seule exploitable. Une demie épée, mort un peu longue et petite pétition d’oreille.... Salut.
Le sixième était un toro fort et grand et plein de mauvaises intentions. Le danger étant présent à chaque passe et le Cid écourta les débats.
Toros de Victorino Martin
Juan José Padilla : silence et oreille.
Diego Urdiales : oreille et silence.
Manuel Jesús El Cid : salut et silence.
C.H